Les travaux de la 8ème édition du Forum des PME Champions d'Afrique ont été officiellement ouverts, jeudi 5 octobre, par Victoire Tomegah-Dogbe, Première ministre du Togo à Lomé. Selon Didier Acouetey, président d'AfricSearch, l'organisateur de l'événement, il s'agit d'un « rendez-vous extrêmement important pour les PME ».

"Les PME sont véritablement le cœur et les poumons de nos économies", a-t-il rappelé. « Ce forum que nous avons lancé en 2014 a pour objectif de changer les choses à chaque fois, en se demandant comment améliorer l'environnement public des PME, avec les problèmes qu'elles connaissent, comme les problèmes de financement, les problèmes de capacités et à terme les problèmes de développement », a ajouté Didier Acouetey.

«Nous devons créer entre 10 et 15 millions d'emplois chaque année sur le continent, et ce sont les PME qui créent ces emplois. Par conséquent, il est extrêmement important pour nous qu’un espace comme celui-ci existe pour accélérer la croissance de ces champions qui pilotent notre croissance », a poursuivi l’organisateur.

De son côté, Sidi Ould Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), partenaire de l'événement, a noté que cette huitième édition du Forum des PME africaines constitue « sans aucun doute une étape importante dans l'opérationnalisation du la coalition lancée il y a deux ans par la BADEA et ses partenaires. L’idée de cette coalition est de réunir autour d’une même table tous les acteurs intéressés à soutenir les petites et moyennes entreprises en Afrique. Comme vous le savez, les petites et moyennes entreprises représentent plus de 90% du tissu économique et génèrent plus de 50% d'emplois sur le continent.

Dans son discours d'ouverture, la Première ministre du Togo n'a pas hésité à mettre en avant un aspect qu'elle juge crucial. Lorsqu’on parle aux jeunes entrepreneurs, on se rend compte qu’il existe un plafond de verre que l’on ne peut surmonter pour les conduire vers une croissance solide et soutenue. Souvent, nos PME naissent, se développent, mais ont des difficultés à se développer », a-t-il noté.

Parmi les raisons, Victoire Tomegah-Dogbé évoque plusieurs facteurs allant de la gouvernance aux ressources humaines et au financement. « On admire souvent les grands acteurs mondiaux de la logistique, de l’industrie, de l’agroalimentaire, de la nutrition ou des services numériques. Mais il faut rappeler que ces multinationales étaient autrefois des PME, avec quelques personnes parfois issues de la même famille, avec peu de ressources, mais avec beaucoup d'innovation et de détermination pour réussir. Il existe sûrement un secret bien gardé sur ce qui leur a permis de s’étendre et de s’implanter sur les continents du monde entier. Nous pouvons et devons découvrir ce secret, car ici en Afrique, nous avons le potentiel de faire aussi bien, voire mieux. Nous avons le potentiel

Source de l'article : financeafrik