La Chine a dépassé les États-Unis en tant que partenaire privilégié du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales.

Les échanges commerciaux à valeur ajoutée du Maroc avec la Chine ont également enregistré la croissance la plus rapide au monde depuis 1998. Concrètement, dans dix des vingt premiers secteurs du royaume d'Alhuite, un 50%. Fondamentalement des matières premières, oui, mais aussi d'autres secteurs plus sophistiqués comme le textile (+2.939%) ou les services de santé (+2.509%). Les États-Unis, avec un déclin évident de l’industrie marocaine (de 2 221 TP3T à 1 791 TP3T), ont accru leur activité militaire. Les prestations de sécurité sociale marocaines vers les Etats-Unis ont augmenté de +9,133%. Et ceci, combiné au déclin industriel susmentionné, révèle une activité croissante du personnel militaire américain au Maroc. Rabat, faut-il le rappeler, est le premier allié militaire des États-Unis en dehors de l’OTAN.

…ET LA RÉPONSE AMÉRICAINE : LE MAROC GAGNE TOUJOURS

La Chine, en renforçant ses liens commerciaux dans les chaînes de valeur avec d’autres pays, a provoqué une réponse immédiate de la part des États-Unis. La Société financière de développement international des États-Unis a quintuplé son aide financière à l'Amérique latine depuis 2014, après avoir dépassé l'UE en tant que première destination mondiale des investissements chinois. Et la deuxième région où ce type d’aide financière américaine a le plus augmenté, notamment pendant le mandat de Trump, est l’Afrique. L’USDFC conditionne tous ses prêts à un engagement à réduire les liens commerciaux avec la Chine. Le Maroc obtient cependant un retour sur investissement de cette concurrence stratégique entre la Chine et les États-Unis. Le Maroc a officiellement rejoint l’initiative commerciale chinoise, Belt and Road, en 2017.

Les investissements chinois au Maroc totalisent environ 1,2 milliard de dollars depuis 2014. Et, parallèlement à l'avancée de la Chine dans la région, les États-Unis ont conclu un accord de coopération militaire avec le Maroc jusqu'en 2030. Cette politique à double sens, en termes de développement militaire et industriel, est optimal pour le Maroc. Vers les marchés asiatiques, via Singapour, le Maroc continue d'exporter des produits agricoles et des phosphates. Mais, avec les Chinois comme troisième source mondiale de valeur ajoutée étrangère incorporée dans ses exportations totales, le Maroc a également développé de manière significative son industrie. Il y est parvenu en attirant des entreprises chinoises du secteur manufacturier en quête d’une intégration efficace dans les chaînes de valeur de l’UE. Et aussi par la contribution croissante de la France, de l'Espagne, de la Chine ou de l'Italie à la valeur ajoutée de leur industrie de logistique de transport. Mais l’avancée de la Chine au Maroc, entre autres facteurs, encourage également les relations militaires avec les États-Unis.

Source : DirigentesDigital