Sur le continent, les achats de blé sont principalement réalisés par les pays d'Afrique du Nord, où la céréale constitue l'aliment de base principal de la population. En 2024/2025, on s'attend à ce que les importations africaines de blé atteignent un niveau record de 55,6 millions de tonnes. C'est ce qu'estime la FAO dans son rapport bisannuel sur les « Perspectives de l'alimentation » publié le 13 juin dernier.

Le stock annoncé représenterait une augmentation de 2,2 %, soit 1,2 million de tonnes de plus que l'année précédente (54,4 millions de tonnes). Selon l'organisme des Nations Unies, la majeure partie de cette augmentation est soutenue par la croissance de la demande au Maroc.

En détail, on s'attend à ce que les achats marocains de blé augmentent de 19 % d'une année sur l'autre pour atteindre 7,5 millions de tonnes. Ce recours accru du Maroc aux importations est lié à la baisse prévue de la production de près de 40 %, pour atteindre un niveau inférieur à la moyenne de 2,5 millions de tonnes obtenue ces dernières années.

En effet, le royaume alaouite est gravement affecté par le déficit pluviométrique et les températures élevées qui touchent la production céréalière dans la majorité des pays d'Afrique du Nord.

Outre le Maroc, l'Égypte, le plus grand importateur mondial de blé, devrait enregistrer une légère croissance de près de 1,6 % de ses achats de céréales pour atteindre 12,2 millions de tonnes.

Il convient de rappeler que le nord de l'Afrique concentre environ 60 % des achats africains de blé. Dans la région, l'Algérie est le seul pays dont les importations devraient enregistrer une baisse en 2024/2025, principalement en raison des perspectives favorables de production locale.

Source de l'article : ecomnewsafrique